Slowheat est une recherche qui vise:

1/ à réduire ensemble nos demandes de chaleur par des changements de comportements, d’habitudes, de conception, de normes…

2/ à soutenir ces changements par des inventions low-tech afin de ancrer, les rendre durables et accessibles.

Slowheat dispose d’une plateforme d’échange, n’hésitez pas à la visiter : Slowheat.org

À Bruxelles, le logement est un ogre qui engloutit environ 40% de l’énergie (le transport c’est moitié moins et l’industrie ne représente que quelques % de la consommation).

Si la consommation (et la facture…) des logements est si élevée, ce n’est évidemment pas dû à l’usage de l’aspirateur ou de la télévision. Que ce soit pour chauffer vos pièces ou prendre une douche, en moyenne, 85% de l’énergie consommée par les ménages sert à produire de la chaleur! La réduction de la consommation de chaleur est donc l’enjeu social et environnemental de demain pour les habitants de la région bruxelloise

 

Objectif de la recherche

La question de fond qui sous-tend la recherche est celle de notre relation/addiction à la chaleur. Relation ou addiction que l’on sait récente, unique dans l’histoire, fortement soumise à la pression des normes sociales toujours plus “hautes” et soutenue par nos systèmes techniques qui permettent et poussent toujours à plus de confort et de consommation.

L’objectif de la recherche sera de démontrer dans quelle mesure, si l’on s’extrait des normes sociales par le “défi”, l’expérimentation (nécessairement en marge de la norme) nous pouvons redécouvrir et redéfinir nos “vrais” besoins de chaleurs, à l’échelle individuelle d’abord, à l’échelle globale ensuite en infléchissant les normes sociales par cette démonstration. 

De la même façon, nous nous passerons progressivement des systèmes techniques en place et les remplaceront/compenseront partiellement ou totalement par d’autres: sobres, faciles à manipuler, de faibles puissance et low-tech. Des systèmes qui, a priori, d’une façon ou d’une autre, visent à réchauffer plus localement/individuellement et uniquement quand le besoin est réel (au sens du § précédent). 

L’objectif global étant de participer à améliorer la résilience, l’autonomie et la sobriété énergétique de la Région et de ses Habitants.

Impact de la recherche

A terme, le groupe Slowheat pourra témoigner de cet exercice, clamer qu’une autre normalité non seulement est possible mais existe et qu’elle est plus respectueuse envers les générations futures tout en permettant une vie digne et agréable aujourd’hui. 

Sans savoir à ce stade si cette “autre normalité” sera légèrement différente ou complètement en rupture avec ce qu’il se fait aujourd’hui, ce nouveau paradigme pourra attirer la curiosité des Bruxellois, convaincre et donner des outils aux indécis et faire réfléchir les plus réfractaires. 

Les normes sociales sont un levier plus puissant que n’importe quelle couche d’isolant, du jour au lendemain, gratuitement, simplement en osant questionner sa relation/addiction à la chaleur nous pouvons à grande échelle infléchir la consommation d’énergie. 

Quand on sait que la consommation uniquement de chaleur et uniquement dans les logements, représente approximativement ⅓ de la pollution et de la consommation de la Région, on comprend que le levier au bout de notre thermostat est gigantesque. 

Si 1°C en moins permet de réduire sa consommation et sa facture de 10%, alors, il permet aussi de réduire l’impact environnemental de la Région de 3 à 4%, ce qui équivaut à la pollution de tout le secteur industriel