SAULE a engagé 4 thèmes de recherche (logement / habiter, social, environnement et agriculture urbaine) et un ambitieux programme de co-création : rencontres, réunions, balades de quartier, expérimentations, pièces de théâtres, non seulement avec les citoyens et le secteur associatif, mais aussi avec les acteurs publics.
Ce processus a alimenté 3 scénarios débattus lors de 3 ateliers, qui ont permis d’identifier les attentes et besoins en termes d’agriculture, de logements et d’équipements, et de détailler un argumentaire spécifique à chaque scénario afin d’imaginer le développement possible du champ.
Scénario 1
Le premier scénario permet de conserver un maximum de terre agricole de qualité supérieure, en répartissant le besoin en logements dans le quartier : surélévation des 12 blocs Eggericx pour 24 à 48 nouveaux logements, ainsi que 40 supplémentaires sur les sites Tritomas et Tritons-Nymphes. Le service nourricier augmente sur le champ et dans le quartier : développement des petits fruitiers, maraîchage, élevage, aménagement de petits édicules sur le champ (silo, halle, citerne) et nouveaux projets (ruches, four à pain, serre, cantine). Un service pédagogique de sensibilisation est implanté et de nombreuses collaborations voient le jour : PCS, écoles, Logis-Floréal, Maison de Quartier, acteurs locaux. La diversité végétale du champ et du quartier s’enrichit selon les codes de la cité-jardin, la biodiversité s’accroit et les objectifs de la stratégie GoodFood sont rencontrés.
Scénario 2
Le second scénario entreprend la construction d’un module de maximum 12 petits logements (besoins SISP) et une salle communautaire sur le champ, tout en conservant les fonctions agricoles présentes. Intégrée au paysage, située en bordure de rue et d’emprise au sol limitée, la construction en bois regroupera des logements innovants et communautaires. La priorité est ainsi portée à la densification de l’habitabilité dans le quartier afin de maintenir le besoin en nouveaux logements : surélévation des blocs Eggericx, construction des dents creuses. Le stationnement et la circulation sur le champ sont proscrits, la centralité et l’agora sont maintenues. L’architecture est durable et allie fonction agricole et logement : petit équipement en rez-de-chaussée pour le champ, récupération des eaux de pluie.
Scénario 3
Le troisième scénario est celui d’une ferme inclusive, innovante, pédagogique et de transition. Il propose la construction de 440m² au sol de locaux agricoles et communautaire de quartier, surmontés de 2 modules innovants de locaux communautaires, petits logements (besoins SISP) et logements sociaux pour maraîchers du champ. Les fonctions sociales et pédagogiques sont conservées et développées, la ferme devient un équipement de quartier, indispensable dans la perspective des 400 nouvelles familles à venir : salle de classe (ferme pédagogique), salle de quartier modulable, cuisine collective, locaux dédiés aux projets agricoles professionnels, etc. L’architecture est durable et le stationnement et la circulation sont proscrits au sein du champ.
Convergences
Les 3 scenarii, bien que différents, rencontrent des points de convergence. D’abord, minimiser la construction sur le champ et préserver la terre agricole en répartissant les nouveaux logements dans le quartier (modèle réplicable pour les nouvelles constructions et les rehausses). Ensuite, le développement de toutes les activités du champ et de l’agriculture urbaine dans tout le quartier, via des interactions FCC, Quartier Durable, jardiniers du Logis Floréal, collectif d’habitant.e.s, locataires et services sociaux (PCS, Maison de Quartier, Maison Médicale). Mais encore, concevoir des logements envisage innovants, communautaires, intergénérationnels et qui répondent au besoin de petits logements de la SISP Le Logis-Floréal. Enfin, l’affirmation, au travers d’infrastructures d’équipements/services collectifs, du rôle central de la FCC dans le quartier.
Ce scénario de symbiose d’une cité-jardin équipée et résiliente correspond à l’ADN de la cité-jardin tel qu’inspiré par Ebenezer Howard, alliant fonctions nourricières et de logement, préservant le paysage, les ressources et la biodiversité, mû par un modèle de société coopérative, équitable et solidaire. La cité-jardin apparait comme le cadre idéal pour (re)créer une symbiose agriculture urbaine, logement, environnement, à l’heure où la fonction agricole revient en force dans nos villes, présentant toujours plus de bénéfices au-delà même de la fonction nourricière première.
Pour consulter plus en détail le processus de réflexion et les résultats de la recherches, rendez-vous sur : https://saule-webdoc.be/#lerapport2
BY FARWEB