Etudiants de La Cambre. Salle de lecture des Archives de l’Etat à Bruxelles

ArchiSols vise l’amélioration des usages des terres par la connaissance des sols. La pollution des sols en zone urbaine est en effet bien plus généralisée que ne le laisse entendre les outils à la disposition des citoyens et des acteurs de terrains. Lors d’un changement d’affectation régulièrement le couperet tombe, souvent au moment où toutes les décisions ont déjà été planifiées : on découvre que le sol est pollué ! S’ensuit une série de déconvenues et de peurs, des risques et des coûts pour les acteurs. A Bruxelles, les terres polluées sont majoritairement excavées et déplacées ; les possibilités ultérieures de pratiquer des activités maraîchères/potagères de pleine terre sont réduites à néant. Or, « l’agriculture urbaine » est encouragée par les pouvoirs publics depuis quelques années (Good Food). De même qu’une meilleure utilisation de friches industrielles permet de limiter le phénomène d’imperméabilisation des sols, une meilleure connaissance de l’historique des espaces peut contribuer à une verdurisation des villes et par ce biais à lutter contre le réchauffement climatique.

L’approche qu’Archisols propose de l’identification des sols repose sur un dialogue beaucoup plus étroit entre les savoirs « dormants » mais bien présents dans les archives de différentes instances. Il est à cet égard surprenant de constater l’immense pauvreté de toutes les initiatives à travers le monde qui se place dans le cadre de l’intelligence artificielle, locomotive de la 4e révolution industrielle qui délaissent pour des raisons techniques toute information qui ne serait par « born-digital» (contenu produit sous forme numérique dès l’origine) et qui ne peuvent pas directement intégrer les bases de données alimentant de plus en plus la gestion, la réflexion et la planification de la ville. Paradoxe, des gisements gigantesques d’information « papier » sont oubliés, alors qu’il est évident que la prise en compte de son histoire permet à Bruxelles de se développer de façon plus intelligente. Archisols souhaite se servir de la masse des données, disponibles mais inexploitées, sur la pollution des sols, pour trouver d’autres chemins de « vivre » avec eux en proposant de répondre à la question suivante :

En vue de répondre au défi l’agriculture urbaine, est-il possible de définir quelles parties du sol urbain bruxellois seraient les plus propices à une activité agricole, potagère ou de verdurisation en organisant une collecte large et exhaustive des informations de toute origine (privés, publique, écrite, dessinées, orales…) relatives à la localisation précise des activités polluantes passées et à l’état de dégradation actuel du sol urbain grâce à des méthodes innovatives du crowdsourcing et de cartographie numérique ?

 

Archives de l’Etat à Bruxelles, Gouvernement provincial, D 3415

 

Archives Générales du Royaume, Emaillerie, rue Bollinckx à Anderlecht

 

kick off 18 fev La cambreRéunion des co-chercheurs 18 février 2022

 

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