Lexique de la recherche en co-création
Risque, co-chercheur, valorisation,… De nombreuses notions ne sont pas toujours évidentes à cerner dans le contexte de l’Action Co-create. Ce lexique s’adresse donc aux co-chercheur·e·s déjà entré·e·s ou rentrant prochainement dans une démarche de recherche en co-création, ainsi qu’à toute personne portant un intérêt pour le programme Co-Create. Il a pour vocation de les aider à mieux appréhender le vocabulaire spécifique, parfois complexe, de la recherche en co-création, telle qu’elle est pensée et soutenue par Innoviris dans le cadre de l’Action Co-Create.
Les notions clés sélectionnées sont celles qui sont actuellement d’usage dans le cadre du programme et qui servent de points de repère pour les consortium de projets tout au long de leur démarche de recherche en co-création (de l’écriture du projet à sa valorisation et clôture) ou des notions qui inspirent le programme.
Le lexique a été créé en complémentarité avec le règlement officiel d’Innoviris, et vise à illustrer les différents termes clés afin de faciliter leur appropriation par les équipes de co-chercheur·e·s. Chaque entrée commence avec une brève explication, suivie par des illustrations et/ou outils permettant d’inspirer et de nourrir la réflexion, parfois complétés avec des références bibliographiques indicatives. Les illustrations, via différents canaux multimédia (podcasts, extraits vidéos, images, témoignages écrits) sont issues du travail d’accompagnement qui a été réalisé par le Centre d’appui de l’Action Co-Create de l’ASBL Confluences entre 2015 et 2024.
© 2024. Le lexique de la recherche en co-création est sous licence ouverte CC-BY-NC-SA (Auteur: Confluences)
Ce sont les bruxellois·e·s qui souhaitent s’engager dans l’exploration de nouvelles voies pour les transitions sociétales. Qu’iels soient actives au sein d’institutions publiques, d’entreprises, d’organismes de recherche, d’associations ou simplement habitant·e·s de Bruxelles, ces personnes sont celles qui sont confrontées au risque du changement, celles qui vont devoir changer leurs pratiques, vouloir/pouvoir/devoir porter, s’engager, s’adapter, faire des expériences, risquer de se mettre hors-cadre. Iels sont donc directement concerné·e·s par la problématique de transition sociétale et, à ce titre, apportent un savoir précieux qui enrichit le travail mené par le consortium, qu’il s’agisse d’un projet de co-problématisation, de co-recherche ou d’un projet de co-développement. Le projet œuvre pour que ces « acteur·rice·s du changement » aient la capacité de relever les enjeux de recherche et de développement expérimental que sous-tendent éventuellement les innovations sociétales visées. Iels ne vont pas forcément tou·te·s s’engager dans le projet et devenir des co-chercheur·euse·s.
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Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“J’ai dû revoir une partie de mes certitudes et découvrir d’autres types d’approches de la réalité. J’espère que les membres des living labs ont aussi pris part à cet apprentissage. Certain·e·s ont écrit dans notre rapport qu’iels ont découvert que les préjugés (positifs ou négatifs) qu’iels avaient sur les autres participant·e·s s’effaçaient rapidement au fil des rencontres pour laisser place à une opinion plus nuancée et plus propice à la collaboration ou à la co-création de solutions durables.”
Vidéo présentations des projets Co-Create, crées par les projets édition 2020 :
Ces vidéos ont été tournées par les co-chercheur·euse·s eux-mêmes dans le cadre d’une activité collective organisée par le Centre d’appui, à savoir le Co-create Day. Ils y présentent, en mode “home-made” et sans recherche d’esthétique visuelle, leur projet et la grande diversité d’acteurs du changement impliqués.
Schéma Innoviris Communauté de sens
Ce schéma d’Innoviris montre que la communauté de sens se construit au croisement entre l’axe des degrés d’engagement des acteur·rice·s du changement dans le projet, et de l’axe du niveau de sens commun que développent ces acteur·rice·s autour de la problématique et le besoin sociétal.
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Les co-chercheur·euse·s sont les acteur·rice·s du changement engagé·e·s dans le projet de recherche ou de développement expérimental, chercheur·euse·s académiques inclus. Le projet est construit à partir de leurs enjeux, leurs hypothèses et la problématique sociétale est formulée depuis leurs situations. Iels partagent un sens commun autour de la problématique de transition; une compréhension partagée et une convergence partielle ou du moins mutuellement compatible des valeurs sociétales autour du problème, de l’innovation et des objectifs du projets. Leur participation est toujours active et iels ont une influence cruciale sur la conduite de la recherche – sur sa conception ou ses méthodes, ses produits, sa diffusion ou son utilisation. Pour caractériser la communauté de co-chercheur·euse·s, le programme utilise la notion de communauté de sens.
Les co-chercheur·euse·s ne vont pas s’engager tou·te·s au même titre et de la même façon dans le projet. Iels peuvent avoir des rôles et implications différenciés mais sont tou·te·s impliqué·e·s activement pendant chaque étape du processus de recherche (par ex. formulation de la question de recherche, analyse des résultats, travail de valorisation, rédaction des rapports). La consultation n’est pas considérée comme de la participation active.
Par ailleurs, dans Co-Create, les co-chercheur·euse·s sont rassemblé·e·s autour d’une charte qui clarifie les intentions et les modalités de collaboration entre les différents acteur·rice·s. Cette charte doit assurer un socle commun de compréhension du projet et de l’engagement de chacun·e en son sein. Elle doit être, idéalement, rédigée conjointement et signée par tou·te·s, y compris si des changements d’acteur·rice·s interviennent en cours de projet.
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Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“Si dès le départ, pendant le montage, il y avait eu un « scannage » des participant·e·s pour voir qui avait envie de vraiment participer, et une clarification de qui est impliqué·e ou non (décision de ne fonctionner qu’avec les occupant·e·s), on aurait pu aller plus loin en termes de recherche de co-chercheur·e·s.”
Vidéo recherche en co-création :
Pourquoi s’engager dans une recherche en co-création? A quoi cette approche peut-elle servir, par rapport à d’autres types de recherches? Cette vidéo donne la parole à quelques co-chercheurs des projets Co-create (éditions 2015 et 2016) pour expliquer comment ils vivent la recherche en co-création, qu’ils soient citoyens, chercheurs académiques, employés d’une association de terrain ou d’une administration publique. Ils parlent aussi des difficultés rencontrées et de l’intérêt qu’ils y voient, pour eux et pour la ville de Bruxelles.
Exemples de chartes de projets :
→ Cliquer ici pour ouvrir la charte de CiDéSol
→ Cliquer ici pour ouvrir la charte de VdE
La co-création est basée sur le principe que des acteur·rice·s aux profils différents se mettent en recherche et produisent des savoirs nouveaux dans le cadre du projet. En effet, toutes les expertises sont utiles et les expériences précieuses pour développer des solutions innovantes face aux défis complexes soulevés par les transitions sociétales. Autour d’une question donnée (l’alimentation de qualité pour tou·te·s, la gestion de l’eau en ville, la place des aîné·e·s dans un quartier de bureaux, etc.), on peut reconnaître la valeur des connaissances et expériences des habitant·e·s, des employé·e·s d’une association de quartier ou d’une ASBL, des commerçant·e·s, des chercheur·euse·s universitaires spécialisé·e·s, des agent·e·s de la commune, etc. Cela ne signifie pas que les compétences et les rôles de chacun·e soient strictement les mêmes, mais que les connaissances, capacités et spécificités de chacun·e sont considérées comme complémentaires.
Cette démarche demande du courage et une conscience du besoin de bousculer le cadre et les silos bien établis entre catégories d’acteur·rice·s. Mais la co-création, comme la participation, n’est pas un but en soi. Cela demande également de ne pas sous-estimer le poids des rapports de force entre individus. Ainsi, une attention particulière doit être portée au fait de donner à tou·te·s une vraie place, un pouvoir d’action et de décision, d’aller à la rencontre d’acteur·rice·s concerné·e·s qui ne prennent pas aisément leur place dans ce genre de démarches, de développer un langage commun pour que tou·te·s se l’approprient et d’avoir la capacité de gérer les conflits émanant de perceptions diverses du travail à mener.
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Points d’attention d’une co-recherche :
Les enjeux liés à une démarche de recherche en co-création sont multiples. Le Centre d’appui de l’Action Co-create a développé différentes séries de questions qui pourraient être soulevées lors de la mise en place ou tout au long d’un projet de co-recherche.
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Les 10 principes de la recherche en co-création dans le cadre de l’Action Co-Create :
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Vidéo sur la recherche en co-création :
Pourquoi s’engager dans une recherche en co-création? A quoi cette approche peut-elle servir, par rapport à d’autres types de recherches? Cette video donne la parole à quelques co-chercheurs des projets Co-create (éditions 2015 et 2016) pour expliquer comment ils vivent la recherche en co-création, qu’ils soient citoyens, chercheurs académiques, employés d’une association de terrain ou d’une administration publique. Ils parlent aussi des difficultés rencontrées et de l’intérêt qu’ils y voient, pour eux et pour la ville de Bruxelles.
Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“Posez-vous la question au départ : est-ce que cela vous intéresse vraiment de faire de la recherche avec des personnes qui n’ont pas le même profil que vous. Quand on est dans la cocréation avec des tas d’acteur·rice·s différent·e·s, on ne peut pas se mettre derrière un « moi j’ai raison, toi tu as tort ». Les gens doivent s’attendre à cela. S’il y a un rejet de cette posture, on ne peut pas s’entendre. Je trouve ça passionnant, la cocréation. Mais il faut un respect mutuel. Il faut prévoir ce qu’on va faire quand on aura des différends, savoir qu’on aura des valeurs qui vont se contrarier. Quand on n’est pas habitué·e à travailler avec des gens différent·e·s, c’est difficile. Il faut accepter d’enlever sa carapace.”
Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“Ok, cela fait partie de l’inconfort de la co-création : tensions entre les ‘têtes pensantes’ et les ‘bras actifs’ sur le terrain, décisions sur lesquelles on revient après coup parce que tout le monde n’était pas là pour valider, énergie énorme déployée pour que celleux qui suivent le projet de loin soient au courant des progressions (ou des difficultés), réunions de partenariat tiraillées entre les matières ‘stratégiques’ et plus ‘organisationnelles’, horaires difficilement compatibles, etc. Rien de bien différent d’autres projets impliquant de nombreux partenaires.”
Un projet Co-Create est mené par une communauté de co-chercheur·euse·s. Pour caractériser celle-ci, le programme utilise la notion de communauté de sens. Cette communauté de sens est constituée par les acteur·rice·s du changement qui 1) décident de s’engager dans la démarche de recherche en tant que co-chercheur·euse·s et 2) qui développent un sens commun autour de la problématique de transition et le besoin sociétal.
En élaborant un état des connaissances (que sait-on déjà?), l’équipe de co-chercheur·euse·s acquiert progressivement une meilleure compréhension de la problématique et de ce qui leur manque afin d’opérer la transition envisagée. Est-ce qu’il s’agit d’un besoin de recherche ou de développement expérimentale? Ou est-ce qu’il s’agit plutôt d’une problématique d’éducation ou de sensibilisation, un blocage financier ou politique qui nous empêche d’opérer la transition? Dans un projet de co-problématisation, une communauté de sens se construit au niveau de la problématique de transition, tandis que dans un projet de co-recherche le sens commun est développé au niveau du besoin de recherche. Pour les projets de co-développement, c’est autour du besoin de développement expérimental que la communauté de sens se construit.
Soulignons que le programme Co-Create est conçu pour construire progressivement et consolider cette communauté. Il est nécessaire de travailler le sens commun, de clarifier les intentions et souhaits de réaliser un projet ensemble. Ce temps passé ensemble à construire la communauté est essentiel pour s’assurer que chacun·e est prêt·e à prendre le risque de se mettre en mouvement. Il peut s’agir du risque de ne rien “trouver” pendant la recherche, du risque de passer beaucoup de temps à faire des choses décidées collectivement, du risque du conflit entre les partenaires, du risque financier, du risque de devoir remettre en question ses certitudes, etc.
→ Acteur·rice·s du changement
→ Co-chercheur·euse
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Témoignage d’un projet financé en 2015 :
“On a eu du mal à comprendre ce que ça voulait dire de co-créer avec les partenaires. Pour certain·e·s, il fallait tout faire ensemble, sinon les actions ne pouvaient pas être menées. Et puis du coup, on demandait par exemple à un·e citoyen·ne de donner son avis sur un aspect technique du projet pour lequel iel n’avait pas spécialement de compétence ou de savoir. Le résultat, c’est que chacun·e perd un peu confiance en ses compétences et qu’on ne sait plus trop ce qu’on apporte au projet si tout le monde est interchangeable.”
Témoignage d’un projet financé en 2015 :
“Avant de se lancer dans cette aventure de co-création, il était important de créer un objectif commun et d’aligner les attentes de chacun·e des partenaires. Malgré le fait que les objectifs du projet aient été décrits dans la proposition soumise à Innoviris, entre-temps, les besoins et contraintes des partenaires ont évolué. Pour mettre en place un cadre serein d’échange et de confiance, il fallait que les co-chercheur·e·s puissent apprendre à se connaître, à échanger sur leurs attentes et leurs intérêts dans le projet.”
Témoignage d’un projet financé en 2015 :
“Nous avons eu des difficultés à intégrer des personnes qui auraient pu challenger le fond, le point de vue d’où on partait avec le projet. Le problème dans ce cas-là, c’est qu’on risque un entre-soi.”
Ressource
Schéma Innoviris :
Ce schéma d’Innoviris montre que la communauté de sens se construit au croisement entre l’axe des degrés d’engagement des acteur·rice·s du changement dans le projet, et de l’axe du niveau de sens commun que développent ces acteur·rice·s autour de la problématique et le besoin sociétal.
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Un design de recherche est un plan ou une stratégie détaillée qui guide les co-chercheur·euse·s dans la mise en place d’un processus de co-recherche. Il englobe l’approche méthodologique que le projet suit pour atteindre ses objectifs et répondre aux questions de recherche. Un design de recherche bien défini, intégrant plusieurs éléments de base en harmonie, assure que la co-recherche est menée de manière systématique et rigoureuse, afin de produire de nouvelles connaissances.
Au cœur du design, sont tout d’abord les questions de recherche et les hypothèses qui devraient être suffisamment précises. Elles déterminent la base conceptuelle qui guide la co-recherche sous forme d’un cadrage théorique explicité. Ce cadre théorique constitue à son tour la base sur laquelle des expérimentations significatives sont mises en place. Grâce aux méthodes d’analyse et de validation en co-création, ces expérimentations dans le design de recherche doivent être articulées entre elles et autour des questions de recherche. Ces méthodes aident à distinguer des résultats de recherche de réflexions collectives ou d’échange d’opinions, et assurent donc la capacité des co-chercheur·euse·s d’entrer dans une vraie démarche de recherche.
→ Question de recherche
→ Expérimentation
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Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“Dans notre équipe, je ne suis pas sûre qu’on était au clair sur le dispositif de recherche. Les associations expérimentaient des choses mais j’avais envie de leur demander : D’où vient la question de recherche ? Est-ce que vous vous posez cette question parce que vous voulez aller contre le système ou parce que vous vous demandez vraiment si c’est la bonne manière de faire et vous devez expérimenter pour le savoir ? Et puis, est-ce que vous avez conscience de l’hypothèse que vous testez en menant vos actions ? Au fond, qu’est-ce que vous essayez de faire à travers ces actions ?”
Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“C’est important de formuler en quelques phrases, quelques mots, le fil rouge du projet : les objectifs du projet doivent être clairs pour les nouvel·le·s engagé·e·s. Dans le projet, on réinventait tout le temps le design, on ne gardait pas une ligne stable, on modifiait des paramètres tout le temps.”
L’état des connaissances se distingue par son approche transdisciplinaire et participative, fondée sur les principes de la co-création. Dépassant la simple revue de littérature, il intègre non seulement les connaissances scientifiques mais aussi les savoir-faire pratiques, les expériences vécues et les expertises des acteur·rice·s du changement.
En rassemblant les savoirs qui sont déjà présents au sein du consortium, ce que l’on sait déjà sur un certain sujet, l’état des connaissances permet de vérifier si le chemin n’a jamais été emprunté auparavant. Cet état des connaissances démontre un manque et des incertitudes qui justifient et font l’objet du besoin de recherche ou de co-développement. Ce travail doit être effectué dès le début du projet, car il peut révéler que les besoins identifiés ne nécessitent pas nécessairement une recherche, mais plutôt des solutions directes, des actions, des formations ou l’accès à des connaissances existantes.
→ Savoirs
→ Co-création
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Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“Il faut savoir où on veut aller dès le début du projet. (…) Ce n’est pas facile du tout. On ne l’a pas fait, mais je commencerais honnêtement par réfléchir à quelle production de savoir on cherche. Et pour savoir ce qu’il faut produire comme connaissance, ben il faut d’abord faire une revue de littérature (même si pas seulement scientifique évidemment), etc. Si on mobilise des gens d’abord et seulement des gens, iels risquent de dire des choses déjà validées ou non depuis des années.”
Un projet Co-Create doit pouvoir répondre aux critères d’une démarche de recherche et d’innovation responsable qui sont notamment les suivants :
- La diversité et l’inclusion, en ce compris leur éthique : Inclure de multiples et diverses voix, travailler les injustices épistémiques, considérer la diversité des pratiques scientifiques et modes de production des savoirs. Considérer les vulnérabilités des personnes qui s’engagent dans le projet et les risques auxquels le projet les expose. Ouvrir le système scientifique et technologique à la société et à d’autres formes de savoirs tels que le savoir expérientiel, traditionnel, l’intuition, l’imaginaire, la sensibilité, les mythes, les religions, l’art. Considérer et travailler les singularités ainsi que la diversité et la dépendance des contextes.
- Le respect de l’intégrité de la recherche.
- La responsabilité, l’anticipation et la réflexion : Réfléchir aux buts et aux possibles implications de la recherche ainsi qu’à ses résultats notamment en termes éthiques, mésusage potentiel dans d’autres contextes sociaux et politiques, etc. Évaluer les concepts, cadres théoriques et arrières plans normatifs du projet. Intégrer l’effet productif et prescriptif d’un savoir et leur caractère non neutre. Évaluer les externalités négatives, l’acceptabilité éthique, la durabilité et la désirabilité sociale et environnementale des résultats.
- Réactivité et adaptabilité au changement : Être réactif.ve aux changements et aux apports extérieurs, adapter les plans aux valeurs et aux attentes sociales qui évoluent.
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Témoignage d’un projet financé en 2017 :
« Je me souviens avoir commencé avec des guides d’entretien et des questionnaires, je me souviens avoir commencé dans les premiers mois de recherche avec ça, c’étaient des entretiens exploratoires, et je me suis dit mais en fait je vais pas faire ça, ça ne va pas du tout. Je posais plein de questions super intimes à ces personnes sur leur parcours etc., alors qu’on ne se connaissait pas. Ou iels ne savaient pas non plus précisément pourquoi est-ce qu’iels me racontaient tout ça. Assez vite, j’ai dit ok stop, ça, je ne fais plus, mais du coup qu’est-ce qu’on fait ? Et donc il y a eu tout ce travail de ma part de découvrir, même si j’avais déjà travaillé avec le public migrant avant donc ce n’était pas complètement une découverte, de découvrir comment faire de la recherche avec elleux, ça c’était vraiment une découverte. Changer les outils, changer les dispositifs, changer les espaces. Et du coup, elleux, de les amener vers cette posture réflexive d’arriver à penser ce que c’est l’intégration, ce que c’est la migration, alors qu’iels sont pleinement en train de le vivre. Et donc de quoi est-ce qu’iels ont besoin fondamentalement aussi, mais surtout qu’est-ce qu’iels traversent, qu’est-ce que cela raconte de la migration en général, et des questions d’intégration dans les villes. »
Ressources
Vidéo explicative sur l’injustice épistémique :
Découvrez la seconde capsule de la série Abécédaire du CRIDAQ mettant en vedette Amandine Catala, professeure au Département de philosophie de l’UQAM, qui présente le concept d’Injustice épistémique.
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Guide d’autoévaluation sur les injustices épistémiques et les recherches participatives :
Ce guide de Godrie, B, Boucher, M, Bissonnette, S, Chaput, P, Flores, J, Dupéré, S, Gélineau, L, Piron, F, and Bandini, A. peut être appliqué à un projet de recherche en cours ou terminé.
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Une expérimentation est un ensemble d’expériences menées par et avec les co-chercheur·euse·s dans le cadre du projet de co-recherche (et éventuellement dans le projet de co-problématisation) pour tester des hypothèses et co-produire des connaissances. Elle fait donc partie du design de recherche et permet d’évaluer les hypothèses et de répondre aux questions posées. Dans ce cadre, il n’y a jamais à strictement parler d’échec d’une expérimentation puisqu’elle mène toujours à un résultat, même s’il remet en cause les hypothèses émises.
L’expérimentation ne préexiste donc pas à la conception de la question de recherche mais vient au contraire en appui de celle-ci. Il importe de partager, discuter et valider les résultats obtenus lors de ces expérimentations avec l’ensemble des co-chercheur·euse·s, y compris celles et ceux qui n’auraient pas participé à l’expérimentation proprement dite.
Les expérimentations sont menées dans un contexte précis : un lieu, une ville, un quartier, un bâtiment, une organisation. Les impacts recherchés sont à l’échelle de cette expérimentation. On ne prétend pas trouver une loi générale, mais plutôt trouver des solutions qui soient réellement adaptées au contexte dans lequel elles ont été produites.
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Témoignage d’un projet financé en 2015 :
« Le théâtre et l’atelier d’écriture, même si j’aime beaucoup et que ça me donne de l’énergie, rassemblent moins de gens. Certain·e·s personnes s’autoexcluent si iels sont timides, si iels ne se sentent pas à l’aise avec l’écriture, si iels se sentent ridicules, etc. Alors que lorsqu’on a décidé d’expérimenter autour d’atelier de cuisine, j’ai vu une différence. Manger ensemble, c’est s’asseoir à côté de quelqu’un qui mange la même chose que vous, iel a la même expérience que vous, et tout le monde aime manger. Et puis, il y a des choses qui se disent là simplement autour d’une table avec une tasse de thé ou de café qui ne se disent pas dans le bureau de l’assistant·e social·e. »
La gouvernance d’un projet Co-Create est constituée par l’ensemble des dispositifs mis en place pour faciliter le fonctionnement du groupe (ou consortium). Il peut s’agir des modalités de coordination (une personne, une tournante entre plusieurs personnes, etc.), du système de communication et d’échange d’informations choisi entre partenaires, d’accords autour de la gestion de conflits/différends, des statuts de chacun·e au sein du consortium, des choix d’implication et d’engagement (avec ou sans rémunération, temps de travail consacré au projet, maîtrise du dispositif de recherche), etc.
Ces aspects sont à prendre au sérieux car, dans le cadre de Co-Create, la collaboration entre acteur·rice·s potentiellement très différent·e·s peut soulever des obstacles et crises parfois extrêmement difficiles à dépasser. Un consortium est en effet un système à la croisée d’intérêts multiples. Chaque acteur·rice va venir dans le projet avec ses intérêts personnels (ou ceux de son organisation), sa vision du monde, sa stratégie et sa temporalité. Les reconnaître, les écouter et les intégrer à l’ensemble sera indispensable pour permettre la création de liens humains solides au sein de la communauté de sens.
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Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“Un cimentage entre les partenaires devrait avoir lieu au début. Il faut savoir qu’il y aura des conflits de perspectives et de représentations. Le contraire serait étonnant et même questionnant. À ce moment-là, il faut avoir des outils pour les résoudre de façon non violente. Je conseille de se payer quelques jours de mise au vert avec tous, avec un bon animateur, pour créer du lien à un autre niveau que intellectuel. Sinon, on risque d’arriver à une situation où on se dit : « Ce sont toutes des personnalités intéressantes et attachantes mais dans cette aventure, c’est comme s’il manquait quelque chose pour que la mayonnaise prenne. »
La gouvernance d’un projet Co-Create :
Ceci est la pyramide de Lencioni, qui représente les 5 enjeux centraux du fonctionnement d’une équipe, selon son auteur. A gauche se situent les symptômes d’un mauvais fonctionnement et à droite les signes d’une situation harmonieuse. Ainsi, par exemple, un manque de confiance au sein d’une équipe se traduira souvent par une hésitation à demander de l’aide ou à en proposer, une non-reconnaissance de la valeur de chacun, etc. Ce manque de confiance induira une mauvaise régulation des tensions et une peur de la confrontation qui, elles-mêmes, provoqueront un faible engagement puisque les besoins de chacun ne seront pas ou peu connus, etc. Face à cela, un travail autour de l’acceptation des spécificités de chacun.e permet au contraire d’instaurer un climat où la vulnérabilité est acceptée et des solutions trouvées au travers d’échanges constructifs et ainsi de suite en remontant la pyramide.
L’une des hypothèses centrales de l’Action Co-Create est que nous devons, en tant que société humaine, faire évoluer notre manière d’habiter le monde ou, pour le dire autrement, changer notre rapport au monde. Nous sommes alors invité·e·s à innover de façon critique, à partir du cœur même de la société, pour enclencher une dynamique de transition, personnelle et collective.
Les innovations sociétales qui seront testées et expérimentées dans le vif de la vie ont nécessairement un caractère à la fois systémique et ancré dans la durabilité, et questionnent donc l’origine des problématiques sociétales. Les projets menés ne peuvent en effet devenir des îlots thématiques. Une réflexion à large spectre doit avoir lieu et on assume une posture critique : Pourquoi et pour quoi pense-t-on devoir innover? Qui est inclus et exclu de ce cheminement ? Quelles autres dimensions de la vie en société sont (ou seront) impactées par les innovations proposées? Dans quelle direction pointent nos projets ? Vers plus d’inclusion, de respect de l’autre, ou du Vivant au sens large, etc. ?
Une question de recherche est une base fondamentale dans tout projet de recherche. Elle découle du besoin de recherche identifié après l’examen des connaissances existantes. Il est important de distinguer les véritables questions de recherche, qui nécessitent de nouvelles connaissances, des problèmes pouvant être résolus avec les connaissances actuelles. La question de recherche doit être étroitement liée à la transformation sociétale visée par le projet et doit avoir du sens pour les acteur·rice·s du changement impliqué·e·s. Contrairement aux questions opérationnelles, une question de recherche ne se concentre pas sur les méthodes ou les procédures, mais sur l’acquisition de nouvelles connaissances. Elle comporte également une part d’incertitude, car il est possible qu’aucune réponse ne soit trouvée ou que les hypothèses initiales* ne soient pas validées. Par conséquent, la formulation d’une question de recherche, accompagnée d’hypothèses, exige une réflexion approfondie pour garantir qu’elle guide efficacement les co-chercheur·euse·s vers la création de connaissances innovantes.
*Une hypothèse est une proposition ou une supposition formulée qui peut être testée par l’expérimentation ou l’observation afin de déterminer si elle est valide et peut contribuer à éclairer la compréhension d’un problème ou d’un phénomène.
→ Design de recherche
→ Etat des connaissances
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Les résultats inconvenants désignent des résultats de recherche qui infirment les a priori, les hypothèses ou les visées défendues. Ces résultats peuvent être vus comme des « savoirs inconfortables » pour les institutions, perturbant les solutions précaires qu’elles apportent aux problèmes complexes. Cependant, ils représentent des opportunités pour déplacer le regard, secouer les fondations et explorer de nouvelles voies afin de mieux comprendre ces données inattendues.
→ Risque
Ressources externes
- Dedieu, F. & Jouzel, J. (2015). Comment ignorer ce que l’on sait : La domestication des savoirs inconfortables sur les intoxications des agriculteurs par les pesticides. Revue française de sociologie, 56, 105-133.
- Déplaude M-O. (2017) « Neutraliser des savoirs inconfortables. L’exemple du Comité des salines de France » – Savoir/Agir 41, 3 (23-28).
- RAYNER S., 2012, « Uncomfortable Knowledge : The Social Construction of Ignorance in Science and Environmental Policy Discourses », Economy and Society, 41, 1, p. 107-125.
Dans le cadre des projets Co-Create, la notion de risque s’articule autour de plusieurs aspects :
- Le risque classique de la recherche, caractérisé par l’incertitude quant aux résultats et l’absence de retour sur investissement. Il n’est pas évident pour tous les acteurs d’accepter l’idée qu’il n’existe pas d’“échec” dans les expérimentations mais uniquement des pistes d’apprentissage. Par ailleurs, dans le contexte de Co-Create, c’est le bailleur qui prend le risque de financer cette incertitude.
- Un risque existe aussi par rapport aux savoirs établis, face auxquels la démarche du projet invite à adopter une posture critique. Le processus de co-recherche amène à potentiellement remettre en cause ses propres connaissances, à prendre distance de ses certitudes ou à porter un autre regard sur ses expériences ce qui, à nouveau, peut être très déroutant.
- Le risque de devoir changer ses pratiques, fonctionnement ou mode d’organisation afin de pouvoir opérer la transition envisagée.
- Le risque de mise en visibilité des problèmes locaux/communaux/régionaux existants, des malfonctionnements, des pratiques à problématiser, des défis et des difficultés internes ou liés à un territoire spécifique, exposant ainsi un ou plusieurs partenaires à la vulnérabilité. Les résultats de recherche peuvent remettre en question le fonctionnement ou la politique d’un partenaire, son organisation, son modèle de financement ou de gestion, ses réseaux ou partenariats existants, etc.
- Il existe également un risque lié au travail en groupe et à la réalisation collective dans le cadre de la recherche en co-création. Des inconforts peuvent naître, des tensions, voire même des conflits en lien avec la gestion du collectif, via le modèle de gouvernance, le type de coordination ou autre.
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Témoignage d’un projet financé en 2016 :
“Dans notre projet de recherche, on était en train de remettre en question le système, de réouvrir des portes, et ce n’était pas forcément bien accepté en interne. Pour une organisation qui a mis sur pied ses certitudes, et a articulé toute sa recherche de financement sur des certitudes qui sont remises en question par le projet.”
Témoignage d’un projet financé en 2015 :
“La co-création est exigeante en termes d’implication des personnes. À qui fait-on porter le risque de s’impliquer dans un projet dont on ne sait pas si des solutions concrètes vont réellement se réaliser ? Au niveau humain mais aussi institutionnel, c’est parfois difficile.”
Témoignage de Sophie Dawance, co-chercheuse du projet CiDéSol (édition 2020) :
Extrait d’une vidéo sur la table ronde “Les projets de l’appel Co-Création et leur écosystème – Témoignages et inspirations à partir de l’édition 2020”, organisée par le CACOC en mars 2024.
Les savoirs embrassent une pluralité de connaissances qui transcendent les limites des disciplines scientifiques conventionnelles. Ils intègrent des savoirs expérientiels, traditionnels, intuitifs, imaginaires, sensibles, artistiques, religieux et même mythiques. La recherche en co-création, adoptant une approche transdisciplinaire, reconnaît l’importance d’incorporer cette diversité de savoirs pour appréhender la complexité et la nature systémique des défis liés aux transitions sociétales.
Cette démarche rompt avec la culture expertocratique en proposant une vision non hiérarchique des savoirs. Elle repose sur une égalité de reconnaissance des savoirs multiples, valorisant la complémentarité et la diversité des capacités. Cela implique également une réflexion critique sur les fondements épistémologiques des divers types de savoirs et leur interaction, créant ainsi un dialogue respectueux et constructif entre des types de savoirs distincts et leurs logiques propres.
→ Etat des connaissances
→ Transdisciplinaire
Illustration
Liste non-exhaustive de différents types de savoirs :
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Ressource
Conférence de Lorna Heaton :
Intervention de Lorna Heaton pendant une journée d’étude de CELAT: “Cohabitation des registres de savoirs dans des projets de science citoyenne”
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Une démarche transdisciplinaire de co-production des savoirs implique un dialogue et un échange au-delà (et non simplement entre) des disciplines existantes. Cette démarche implique l’engagement actif d’acteurs·rices porteurs·es de savoirs traversant et étant au-delà des disciplines scientifiques. La démarche transdisciplinaire reconnaît l’importance d’incorporer cette diversité de savoirs pour appréhender la complexité et la nature systémique des défis liés aux problématiques sociétales. Cela implique une réflexion critique sur les fondements épistémologiques des divers types de savoirs et leur interaction, créant ainsi un dialogue respectueux et constructif entre des types de savoirs distincts et leurs logiques propres.
Illustrations
Vidéo témoignages des projets Co-Create :
Au début de cette vidéo, tournée lors du Co-Create Day organisé par le Centre d’appui de l’Action Co-Create en 2017, différents·e·s co-chercheur·euse·s témoignent de la démarche transdisciplinaire de co-production de savoirs.
Mohammed Taleb sur la contribution de la démarche transdisciplinaire dans la co-création de savoir-faire et de savoir-être :
Facilitation graphique de la conférence de Mohammed Taleb pendant l’École Thématique sur “La recherche en co-création” organisé par l’ASBL Confluences en 2021.
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Publication : “La recherche transdisciplinaire au sein des institutions d’enseignement supérieur et de recherche” :
Publication de J. Hermesse et A. Vankeerberghen suite à une journée d’étude organisée par le CACOC.
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Ressources
- Dedeurwaerdere, T. (2023). Transdisciplinary Research, Sustainability, and Social Transformation: Governance and Knowledge Co-Production (1st ed.). Routledge. → Cliquez pour ouvrir.
- Vidéo d’une conférence de Tom Dedeurwaerdere sur l’action collective et recherche transdisciplinaire, 2023. → Cliquez pour regarder.
- Vidéo d’une conférence de Tom Dedeurwaerdere sur l’inter et transdisciplinarité à l’heure des transitions, 2022. → Cliquez pour regarder.
La situation actuelle de notre vie en société pose problème dans un certain nombre de domaines (la place des aînés dans certains quartiers, la gestion locale des déchets, l’accueil des personnes migrantes, la gestion de l’eau, etc.) et un changement est donc souhaitable.
Les projets financés dans le cadre du programme ont un objectif transformatif qui passe par une réflexion large autour de ce qui fonctionne encore ou non, les raisons de changer ou de maintenir certains éléments. L’aspect systémique est au cœur de ce changement.
Mais si la transition est un mouvement dynamique et systémique, c’est aussi parce qu’elle implique de nombreux acteurs·rice·s. Il importe donc de s’interroger de façon centrale sur les personnes qui vont être touchées par le changement (qu’elles doivent changer elles-mêmes ou qu’elles soient impactées par le changement), les résistances qui pourraient exister et la manière de les accompagner.
La valorisation fait référence à la création de valeur à partir des résultats de recherche. Elle vise à maximiser l’impact et l’utilisation de ces résultats en transformant connaissances, apprentissages et découvertes en formes ou formats applicables dans la réalité des acteur·rice·s du changement. Avant de parler de diffusion des résultats vers un public plus large, de sensibilisation ou de plaidoyer, dans le cadre de Co-Create, il importe d’abord de voir comment les résultats du projet seront travaillés en interne. Il ne s’agit pas d’une logique de diffusion, mais plutôt de mise en capacité des personnes directement concernées par la problématique de transition sociétale. Le programme Co-Create postule l’impact et la valorisation des résultats à l’échelle de la co-création, c’est-à-dire en interne, par et pour les co-chercheur·euse·s. Les résultats de la recherche sont d’abord utilisés et valorisés pour permettre aux acteur·rice·s du changement de porter ou d’opérer la transition sociétale. Les moyens du projet sont mis en œuvre pour capitaliser les connaissances dans des formats permettant leur appropriation et leur usage par les acteur·rice·s du changement impliqué·e·s, afin de leur donner la capacité d’agir, de s’adapter et d’implémenter les transformations visées. Comment les résultats de recherche servent-ils directement les acteur·rice·s du changement ? Comment ces résultats les mettent-ils en capacité de transformer leurs pratiques ? Comment rendre ces résultats utiles, accessibles et utilisables pour tou·te·s les co-chercheur·euse·s ?
Illustrations
Q&A sur la valorisation d’un projet Co-Create avec Xavier Hulhoven :
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L’outil CACOC “une piste de valorisation à challenger” :
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